Réflexions sur l'arrêt de l'alimentation des patients en état végétatif chronique
janvier 2015
À la suite d’accidents de la vie, chacun peut se retrouver un jour en état végétatif chronique: les fonctions vitales sont intactes, les phases de sommeil et de veille sont maintenues, mais aucune interaction n’est possible, aucun signe de conscience n’est décelable. La survie dépend alors le plus souvent d’une alimentation par sonde de gastrostomie. Dans quelle mesure le maintien en vie s’impose-t-il? N’est-il pas de notre devoir, en tant que proche ou soignant, d’arrêter cette nutrition parentérale? Mais comment être au clair avec le sens de cette décision ultime? Serait-elle motivée par le refus d’une obstination déraisonnable? Serait-ce une forme de suicide assisté, ou une euthanasie? Comment s’appuyer sur un droit de mourir lorsque le patient ne peut s’exprimer?
Bernard Romefort explore chaque facette de cette question éthique de façon pédagogique en s’appuyant tour à tour sur son expérience de praticien, sur la science, la religion, la philosophie. Rappelant la dignité de l’être humain, il conduit une réflexion passionnante sur les concepts de personne, de conscience, sur la valeur accordée à la vie, à la lumière de nombreux exemples, dont l’affaire Vincent Lambert.
Cet ouvrage démontre de façon exemplaire à quel point chaque cas est unique et nécessite une démarche pluridisciplinaire, garantissant le respect des directives anticipées et du rôle de la personne de confiance. Un ouvrage important qui permettra à chacun de mieux comprendre les dispositions de la nouvelle loi sur la fin de vie (Clays-Leonetti).