Dans les pays occidentaux, le don de sang est un geste libre, volontaire, gratuit et anonyme. Les institutions sanitaires ont promu ce modèle, perçu comme offrant les meilleures garanties pour assurer la sécurité des produits sanguins et concrétisant l’idée selon laquelle le sang est une substance universelle que l’humanité peut partager, indépendamment de toute considération sociale, culturelle, raciale ou religieuse.
Au cours des dernières décennies, la médecine transfusionnelle s’est développée à l’échelle internationale. Une grande diversité des modalités de recrutement des donneurs de sang et de collecte s’est installée, en fonction des caractéristiques organisationnelles et de l’histoire politique et sanitaire de chaque pays. Les dynamiques locales de solidarité sociale, les représentations culturelles et religieuses du sang ont aussi contribué à façonner la complexité des systèmes établis.
À l’heure où les besoins en produits sanguins sont partout en croissance, les auteurs proposent un éclairage inédit sur les principaux enjeux liés au don de sang dans le monde d’aujourd’hui :
- l’histoire et les impacts des affaires de sang contaminé aux États-Unis, en France et en Afrique,
- la coexistence d’une pluralité de motivations au don de sang dans les pays occidentaux, au Canada, en Italie et en Australie ,
- la mise à l’épreuve du modèle universel du don altruiste dans des pays comme la Chine, l’Inde, le Sri Lanka, Trinité-et-Tobago ,
- la gestion des risques et les définitions des contre-indications au don de sang en Franc+E50e, en Allemagne et au Canada.
Avec les contributions de : J.-P. Lallemand, S. Chauveau, W.H. Schneider, A. Smith, R. Matthews, J. Fiddler, M. Aria, F Dei, B. Brijnath, M.J. Polonsky, A.M.N. Renzaho, A Fantauzzi, K. Erwin, V. Adams, P. Le, J. Copeman, R. Simpson, V. Parmasad, R. Crespin, B. Danic, K. Valentine, F. Sutterlüty, J. Charbonneau et N. Tran.