janvier 2015
Dans la période contemporaine, plus que jamais, les expériences de la santé, de la maladie, de la vieillesse et du handicap se constituent à l’intersection des sphères privée et publique. D’un côté la santé publique «dé-privatise» les actes et les préoccupations de santé, de l’autre, les pratiques individuelles façonnent certains dispositifs institutionnels et/ou législatifs et en même temps se «dé-singularisent». Les individus doivent à la fois se réapproprier le message institutionnel et être en capacité de donner à une expérience intime un caractère public.
Si la sociologie de la santé s’est amplement développée depuis les années 1970, l’interface public-privé et la porosité de ses frontières a été peu interrogée. Les analyses de cet ouvrage apportent un nouveau regard sur ce qui circule entre les sphères privée et publique afin de rendre intelligibles les mécanismes sociaux qui sous-tendent cette interface.
Comment s’opère le mouvement de dé-privatisation de la santé, selon quels ressorts, enjeux, limites ? Comment le privé s’immisce-t-il, façonne-t-il, imprègne-t-il la sphère publique de la santé ? En partant des situations empiriques les plus représentatives, cet ouvrage invite sociologues, étudiants, professionnels de santé, usagers et citoyens à porter leur attention sur l’articulation public/privé dans le champ de la santé.
Avec les contributions de : N. Adhéra, G. Bloy, C. Claeys, P. Dufour, E. Fillion, C. Fournier, S. Gendarme, B. Jacques, J. Kivits, S. Knobé, É. Legrand, A. Meidani, É. Mieulet, L. Rigal, D. Torny