La décentralisation des politiques sociales et la déconcentration des programmes de santé ont généré un modèle de planification par plans et schémas qui s’est étendu progressivement à tout le champ sanitaire et social.
Les avantages de ce modèle sont nombreux. Il s’intéresse aux besoins de santé de la population, il a le souci de l’efficience économique, il favorise la transversalité de l’action ainsi que le renforcement de la coordination entre acteurs et institutions. Ses applications ne vont pourtant pas sans difficultés. La multiplication des schémas ne conduit-elle pas irrémédiablement à un éparpillement de l’action ? La contrainte financière ne réduit-elle pas à néant l’effort de rationalité des plans ?
La loi HPST, en imposant un projet régional de santé (PRS) aux agences régionales de santé, ouvre la voie à une nouvelle planification sanitaire et sociale dont les méthodes sont décrites dans différents guides méthodologiques édités par les ministères sociaux. Au-delà de la méthode, les acteurs concernés par les PRS s’interrogent sur cette planification à la française. Comment l’histoire a-t-elle modelé cette forme originale d’action collective ? Quels sont ses fondements théoriques ? Comment se déroule la campagne des projets régionaux de santé, des schémas régionaux de prévention, d’organisation des soins et d’organisation médico-sociale ?
Autant de questions auxquelles ce livre s’efforce d’apporter des réponses lucides et pragmatiques. Pour ce faire, les auteurs – issus du milieu académique ou impliqués dans l’action des services de l’État, du management d’établissement et du secteur associatif – se réfèrent autant aux disciplines fondamentales (économie, sociologie, gestion, politiques publiques…) qu’à l’analyse des pratiques actuelles et récentes des différents secteurs : social, personnes âgées, psychiatrie, hôpital, prévention.
Avec la collaboration de : B. Basset, M. Besnier, C. Bonal, N. Bréchat, E. Bruder, J.-P. Dumond, C. Gravelat, J. Lonsdorfer, A. Lopez, C. Magnin-Feysot, B. Martinet, T. Shojaei, K. Stebler-Watier, M. Tachon, P. Thébault, T. Vogel.