janvier 1998
Le travail social ne peut se concevoir sans des convictions profondes et un engagement militant en faveur des droits de l’homme. Même si la situation française ne nous fait pas courir les mêmes risques au nom de cet engagement que dans d’autres régions du monde, il n’est jamais bien vu de se mobiliser pour légitimer les droits des exclus, parfois en s’opposant aux règles institutionnelles. L’importance de la confidentialité et du secret professionnel, garants d’une relation de confiance entre l’usager et le travailleur social, ne doit pas faire oublier le devoir de vigilance et de dénonciation face aux manquements aux droits de l’homme. Aux côtés du monde associatif, les travailleurs sociaux ont eux aussi un devoir de parole et d’interpellation, nous l’oublions souvent. Notre souhait est que ce manuel puisse aider les étudiants et les professionnels du travail social à en prendre conscience et à inscrire toujours plus cet objectif dans leurs pratiques quotidiennes. (Extrait de l’introduction de Christine Garcette, présidente de l’ANAS.)